L'art étrusque est l'art produit par la civilisation étrusque du IXe au Ier siècle av. J.-C.. L'art produit par cette civilisation est d'une grande richesse. Les Étrusques furent d'habiles artisans et eurent de grands artistes, peintres de fresques dans les tombes - comme celles de Tarquinia par exemple - peintres sur vases ou sculpteurs qui réalisèrent des chefs-d'œuvre tant en bronze qu'en terre cuite. Ils furent également d'excellents joailliers et de bons métallurgistes.
Plusieurs époques
Période orientalisante (VIIIe et VIIe siècle av. J.-C.)
Pendant une première phase allant du viiie au viie siècle av. J.-C., l'art étrusque s’inspire d'expressions orientalisantes avec l'importation d'objets en provenance d'Égypte et de Phénicie. Les pièces d'orfèvrerie à filigrane, poussière et granulation de fabrication locale sont inspirées de modèles étrangers. La technique du bronze se développe avec la production de trônes, sièges, boucliers, miroirs et laminé bosselée pour décoration de chars. En céramique, à côté des imitations grecques, prend corps une production originale locale : vases en bucchero, en style italico-géometrique, grands vases avec support, ornés de figures de monstres et animaux. La sculpture, caractérisée par la série de canopes de Chiusi, cippes et le lion ailé de Vulci appartient à la période orientalisante étrusque
Période archaïque (entre -600 et -480 environ).
La structuration de la société étrusque et la multiplication des échanges font émerger de nouvelles techniques artistiques. En particulier la peinture connaît un développement spectaculaire : de la décoration des tuiles, elle obtient un statut décoratif et s'applique sur les vases et les fresques. L'apogée de l'art étrusque se situe à la fin du VIe siècle av. J.-C. avec la construction d'arches et cippe en pierre de Chiusi, les sarcophages en terre cuite et les statuettes en bronze comme la Chimère d'Arezzo. Les plaques en pierre des frises des temples sont décorées de motifs végétaux, géométriques, scènes fantastiques (monstres ailés) ou de la vie quotidienne : courses de chars, cavaliers, cortèges, combats et banquets. Des scènes mythiques décorent les frontons.
Au ve siècle av. J.-C. les Étrusques connaissent de graves crises politiques et militaires, et leur art en subit les conséquences. La production artistique diminue, à l'exception des bronzes de Vulci. Le classique domine au ive siècle av. J.-C. avec les terres cuites du temple de Faléries et le bronze du Mars de Todi. Pendant cette période se développe la portraiture, culminant au ier siècle avec le bronze de L'Arringatore. Dans la plastique en terre cuite, le portrait a un caractère plus populaire et vivace comme le témoignent les figures des sarcophages (obesus Etruscus)6. Dans la peinture et la sculpture prévalent aussi bien le goût orientalisant décoratif de la tombe Campana de Véies que l' archaïque des tombes peintes de Tarquinia (tombe des Taureaux, des Lionnes, des Augures, de la Chasse et Pêche). Néanmoins les thèmes de la vie quotidiennes sont essentiellement étrusques (Jeux d'athlètes, spectacles de jongleurs, chasse, pêche, particularités des vêtements et du mobilier, instruments de musique, scènes de banquets parfois en compagnie de divinités et démons d'outre-tombe.
Au début du IVe siècle av. J.-C., le dynamisme de l'art s’atténue et les thèmes abordés sont désormais l'Adès et les épisodes guerriers de l'épopée italique (tombe François). Les artistes étrusques restent inconnus à l'exception du sculpteur Vulca, originaire de la ville de Véies mentionné par les auteurs classiques comme Pline l'Ancien qui cite Varron ou Tite-Live. Celui-ci aurait travaillé à Rome pour le dernier roi de Rome étrusque, Tarquin le Superbe, et créa pour lui une statue de Jupiter en terre cuite pour le temple de Jupiter capitolin (en latin : Aedes Iovis Optimi Maximi Capitolini) de la colline capitoline, et probablement la statue d'Apollon de Véies. La peinture funéraire étrusque du iiie et iie siècle av. J.-C. avec une recherche de type impressionniste révèle une forte influence helléniste. Le cycle de la peinture étrusque s'achève probablement avec la tombe des Festons de Monterozzi dont le nom provient du décor uniquement orné à festons de la tombe. L'acculturation conséquente de la romanisation fait disparaître le pouvoir politique des Étrusques et leur traits culturels sont assimilés par les Romains6.