A l’occasion du lancement de l’Année de la Corée en France, le label Dissidenz Asia, programme Jeunesses coréennes, 4 films en salle à Paris, au Studio Galande, du 24 au 29 septembre et une sortie quasi-simultanée en DVD et VOD dès le 6 octobre.
Jeunesses coréennes c’est à la fois une présentation en salle, à Paris, au Studio Galande, du 24 au 29 septembre, de 4 films sud-coréens et une sortie quasi-simultanée en DVD et VOD dès le 6 octobre.
Ces 4 films, réalisés par des cinéastes d’âge et de sexe différents, réputés engagés et au parcours tout aussi différent. Kang Yi-kwan a fait des études de sociologie puis a été assistant de Kim Tae-yong et Min Kyu-Don sur Memento Mori , Lee Suijn est photographe de formation, Shin Su-won a été enseignante dix années durant avant de se lancer dans le cinéma à 40 ans, Yoon Sung-hyun était encore étudiant à la KAFA lorsqu’il a réalisé La frappe, son premier long-métrage. Ils montrent la réelle diversité d’un jeune cinéma coréen d'auteurs.
Delinquant Juvenile de Kang Yi-kwan (Beom-joe-so-nyeon). Avec : Seo Young-joo (Ji-gu), Jung-hyun Lee (La mère de Ji-gu), Jun Ye-Jin (Kim Sae-Rom), Choi Won-tae (Jae-Bum), Jeong Seok-yong (L'éducateur du centre de détention), Rae-yeon Kang (Ji-Young), Jung-hyun Lee (La mère de Ji-gu), Jun Ye-Jin (Kim Sae-Rom). 1h47.
Ji-gu, 16 ans, vit seul avec son grand-père malade, dont il prend soin tout en traînant avec les adolescents désœuvrés de son quartier. Après une ultime effraction, Ji-gu est finalement envoyé en centre de détention pour mineurs. Un jour, il apprend que sa mère, qui l’a abandonné après l’avoir mis au monde à l’âge de 17 ans, l’attend au parloir…
Inédit en France, présenté au Festival du Film de Toronto en 2013, le film était en 2014 le candidat de la Corée du Sud pour l’Oscar du Meilleur Film Etranger. La forme est ainsi assez simple mais les personnages particulièrement émouvants et la description des contraintes sociales terribles sans etre caricaurtale ou scénarisée. Un drame social tout en finesse, et remarquablement interprété par le jeune Seo Young-ju qui a remporté le Prix d’Interprétation au prestigieux Festival de Tokyo.
A cappella de Lee Sujin . Avec : Chun Woo-hee (Han Gong-Ju), Jung In-sun (Eun-Hee), Kim So-young (Hwa-Ok), Lee Young-lan (Ms. Lee). 1h52.
Han Gong-ju, une jeune lycéenne, se retrouve impliquée malgré elle dans une histoire sordide. Délaissée par ses parents et contrainte de s’inscrire dans un autre établissement, elle emménage chez la mère d’un enseignant. Victime des circonstances et n’ayant rien à se reprocher, Gong-ju doit tout faire pour éviter d’attirer l’attention sur elle... Mais un jour, Eun-hee, une nouvelle camarade de classe qui fait partie du club de chant a capella du lycée, découvre les prédispositions de Gong-ju au chant et décide de lui proposer d’intégrer la chorale.
Le film a créé une émotion sans précédent en Corée du Sud où il a battu tous les records d’entrées pour un film indépendant mais également dans de nombreux festivals du monde entier, où le film a remporté le Prix du Public à Pusan en 2013, le Grand Prix au Festival du Film de Marrakech, le Grand Prix au Festival de Rotterdam en 2014, le Grand Prix au Festival de Fribourg et pas moins de trois prix au Festival du Film Asiatique de Deauville 2014 : Prix du Jury, Prix du Public et Prix de la Critique Internationale. Un exploit remarquable pour un premier long-métrage, inspiré de faits réels. Et une interprétation tout en retenue poignante de Chun Woo-hee, dans le rôle de Han Gong-ju, qui marquera les esprits pour longtemps.
Suneung de Shin Su-won. Yujin, élève de terminale promis à un avenir brillant, est retrouvé assassiné. Très rapidement, les soupçons se portent sur June, l’un de ses camarades de classe. Mais en remontant le fil des événements, c’est un univers d’ultra-compétition et de cruauté qui se fait jour au sein de ce lycée d’élite, où la réussite au Suneung, l’examen final qui conditionne l’entrée des élèves dans les meilleures universités, est une obsession. Pour obtenir la première place, certains sont prêts à tout, et même au pire…
Réalisé par une cinéaste dont c'est le 2e film et qui fut enseignante dix années durant avant de se lancer dans le cinéma. Ce sont les dérives de la compétition à outrance que Shin Su-won a souhaité dénoncer, dans une société où le "suneung", l’équivalent coréen du baccalauréat, revêt une importance capitale, au point de sceller le destin –professionnel, social, familial– des Coréens dès l’enfance. Hélas le film ne rend aucun personnage sympathique ni même crédible dans une compétition qu'il denonce mais s'applique à mettre en scène avec force de machinations et de coups de théatre.
La frappe de Yoon Sung-hyun. Avec : Lee Je-hoon (Ki-tae), Seo Jun-Young (Dong-yoon), Park Jung-min (Hee-june "Becky"), Cho Sung-ha (Le père). 1h56.
Ki-tae, Dong-yoon et Hee-june (surnommé « Becky ») sont inséparables depuis le collège. Mais un jour, l'un d'eux décède dans des circonstances mystérieuses. Le père du garçon, pris de remords à l'idée de ne pas avoir pu le sauver, décide de trouver les raisons qui se cachent derrière la mort de son fils et va à la rencontre de ses camarades de lycée. Il découvre peu à peu que derrière l'amitié qui semblait lier les trois garçons se cachent des secrets insoupçonnés...
Premier long-métrage réalisé par Yoon Sung-hyun, à l’âge de 28 ans, jeune cinéaste diplômé de la KAFA pour à peine 50.000 dollars US. Le film fait l’objet d’un accueil critique et publique remarqué, tant la mise en scène, la direction d’acteurs et l’interprétation des comédiens sont à couper le souffle.