Le film de procès

Douze hommes en colère
Sidnet Lumet, 1957

Anatomie d'une chute,
Justine Triet, 2023

Le proces au sein de l'institution judicière

Le film de procès est un sous-genre du film policier. Il s'agit en effet d'établir la vérité après une affaire criminelle. Il se distingue toutefois du film de détective, du film noir, du film de gangsters ou du slasher par sa scénographie particulière, celle d'une salle de procès. Le fim peut s'y dérouler entièrement comme dans Douze hommes en colère ou partiellement avec une contre-enquête menée en parallèle. Lorsque cette contre-enquête est menée par l'accusé (Furie, L'invraisembalble vérité), le film de procès est aussi film noir.

Parce qu'il peut interroger la place du pouvoir judiciare, le film de procès peut aussi être un film politique (L'affaire Dreyfus, Georges Méliès, 1899) ou être un film social (Saint Omer , Alice Dio, 2022), un portrait d'homme (Le procès Goldman, Cédrick Kahn, 2023) ou de femme (Anatomie d'une chute , Justine Triet, 2023), voir un western (Le sergent noir, John Ford, 1960).

Le procès sans cadre légal

Le lynchage est l'archétype de l'exécution sommaire. Il ya aussi le proces dû aux circonstances "supérieurs", Un homme de trop (Costa-Gavras, 1968). C'est un droit commun; le règlement du maquis exige qu'il soit exécuté. Dans Rapture (Dominic Sangma 2023) un étranger est arrêté bâillonné et frappé. Les hommes du village décident de son exécution. Le chef du village leur rappelle qu'ils doivent alors s'engager à ne jamais rien dire. Une seule traitrise entrainera la perte du village.