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suppléments :
Londres, 1917. Myra tombe amoureuse de Roy, un officier, sur le pont de Waterloo pendant un raid aérien. Plus tard, l'armée annoncera qu'il est tombé sous le feu de l'ennemi. Le cœur brisé, Myra sombre dans la prostitution. Mais parfois l'histoire se répète… |
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Waterloo
bridge (James Whale, 1931)
Londres, durant la Première Guerre mondiale. Un soldat en permission tombe amoureux d'une jeune femme qui se prostitue pour survivre. Face à cet homme si gentil venant d'une famille bourgeoise, elle n'ose rien lui avouer. Bientôt, le secret devient déchirant et ses espoirs amoureux s'envolent... L'excellent film de James Whale (présenté ici dans son format d'origine presque carré 1.20) permet de prendre la mesure de l'idéalisme forcené qui préside à la mise en scène de Mervyn LeRoy. L'opérette sera remplacée par le Lac des cygnes ; la revue légère où les jeunes filles se parlent en sous-vêtement dans leur loge est remplacée par la stricte morale ascétique de la danseuse classique. Myra s'est déjà prostituée sans trop de remords lorsqu'elle rencontre Roy et n'a donc pas été obligée de le faire parce qu'ayant besoin d'argent pour s'acheter des médicament et éviter le sacrifice de son amie. Myra meurt sous les bombes sur le waterloo bridge en 1931 et non en se jetant sous une ambulance. Il n'y a ni flash-back ni valse dans l'ombre en 1931. Un pont entre deux rêves : entretien avec Olivier-René
Veillon (13')
Mervyn Leroy est passé de la Warner à la MGM pour revenir à la Warner. Il a su, à chaque fois, servir les studios et faire œuvre personnelle. Dans La valse dans l'ombre, sommet du mélodrame (la jeune femme déchue, le renoncement à l'amour), il y a l'idéalisation de tous les éléments de la fiction propre à la MGM. Comme dans toutes les productions du studio à cette époque le puritanisme est exalté tout comme la soumission de l'individu à l'ordre établi. Le lac des cygnes que danse l'héroïne préfigure son sacrifice où elle se jette sous une ambulance. L'amour est expérience de la perte, une méditation morose sur soi-même. Vivian Leigh est une icône parfaite du sacrifice de l'innocence alors que Robert Taylor, acteur fétiche de LeRoy, fait passer ce sentiment que l'amour n'existe que déjà perdu, passé. On ne peut s'en saisir qu'à travers la mise en scène de la perte d'où cette séquence très dépouillée sur le pont qui initie le film. Pont entre deux époques, le pont de Waterloo surplombe le passage du temps.
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présente
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La
valse dans l'ombre de Mervyn LeRoy
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