Suppléments :
Fin du XVIIe siècle: Anne de Grandcamp et Lucie de Fontenelle, deux petites Normandes, arrivent a l’école de Saint-Cyr, créée par Mme de Maintenon pour éduquer les filles de la noblesse ruinée par les guerres et en faire des femmes libres. Mais...
Pour figurer l'espace de liberté qu'est d'abord l'école, Patricia Mazuy fait construire deux grandes colonnes marquer l'entrée du domaine et l'idée que l'on n'y est pas enfermé. C'est le seul décor construit permis par le budget mais Patricia Mazuy tient absolument à tourner dans des constructions neuves, équivalent de la nouveauté pour l'époque du projet neuf du La Maintenon. Elle emménagea d'ailleurs dans un bâtiment où les maçons étaient encore au travail. Même volonté de montrer une cour rude et non pas une cour mignonne. 25 filles, 10 de la première époque et 15 plus grandes, ont été sélectionnées après des mois de casting et de répétitions. Les costumes ne sont pas réalistes mais beaux et utopiques. Les filles ne portent pas le strict bonnet mais des fontanges, que Patricia Mazuy fait allonger en hauteur, pour faire apparaitre les jeunes filles comme des oiseaux du paradis. Patricia Mazuy c'est davantage appuyée sur les faits historiques que sur le roman. La Maintenon historique était sans doute moins sexy et n'avait aucun humour. Lors de la représentation d'Esther, elle se rend compte qu'elle a fait des courtisanes et elle referme tout ; le projet utopique devient prison et elle veut offrir les gamines en cadeau à Dieu parce qu'elle s'en veut d'être une courtisane. Mazuy fait ainsi de la Maintenon une Maman et la putain historique. L'actrice, Isabelle Huppert, sauve le personnage bien qu'elle finisse par jouer le rôle d'une mère destructrice. Le film aurait pu s'appeler Les forces de la nature, La Maintenon ne prend pas en compte les forces qu'elle a contribué à construire.
|