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Editeur : Wild Side Video, mars 2008. 1h36 minutes | 1.85, 16/9e comp. 4/3 Langues : Anglais Dolby Digital 2. | Sous-titres : Français Suppléments
9 mars 2003, bombardements sur Bagdad. Quatre jours plus tard Moore reçoit l'Oscar du meilleur documentaire pour Bowling for Columbine. Pas très loin, des manifestants protestent contre la guerre. Debbie Melnyck n'arrive pas à obtenir une interview de Moore qu'elle suit dans ses différents show politiques en faveur des altermondialistes de Ralph Nadar puis des démocrates. Elle Interview des amis et des opposants de Michael Moore s'attachant à débusquer les mensonges contenus dans ses différents films Roger et moi, Bowling for Columbine et Fahrenheit 9/11. |
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Comme l'affirme l'un des protagonistes du film, s'il est possible de manipuler pour présenter un point de vue, les faits doivent être exacts. Au milieu d'un ramassis de petites bassesses raclées auprès de ses collaborateurs, Debbie Melnyck réussit effectivement à débusquer quelques manipulations dans les travaux de Michael Moore. L'acharnement mesquin qui habite la documentariste la rend souvent incapable de voir qu'elle tombe dans les mêmes travers (contexte souvent peu précis) sans emporter l'adhésion. Elle n'a pas la rage et la conviction de celui qu'elle moque petitement en oubliant sa stature de grand auteur de comédie sociale. Le plus intéressant du documentaire est de déceler s'il y a vraiment mensonge de Moore ou si, en simplifiant la présentation des faits, en ne les faisant parler que dans le sens qui lui convient, il ment sur la vérité profonde de ce qu'il dénonce.
Un ramassis de petites bassesses Le montage parallèle de la séquence initiale entre Moore recevant l'Oscar et les manifestants contre la guerre montre d'amblée le point de vue de la réalisatrice. D'un côté les vrais gens, ils sont beaux, ils se battent contre la guerre en Irak qui (on nous montre des blessés et des morts !) fait tant de victimes innocentes. De l'autre côté, Michael Moore arrive en limousine à la cérémonie des Oscars. D'un côté le combat politique citoyen, de l'autre le spectacle et ses compromissions. Il sera ensuite difficile de croire les allégations de Debbie Melnyck affirmant partager les opinions de Michael Moore tant les témoins convoqués sont tous à charge. Même les paroles des amis du cinéaste contiennent tous au moins une pique à son encontre. C'est probablement David Gilmour ancien critique de cinéma qui se montre le plus hargneux à moins que ce ne soit l'avocat de Ralph Nadar ou les documentaristes interviewés. Sans doute dépitée de ne pas obtenir d'interview, Debbie Melnyck racle tous les fonds de tiroir sans l'humour et le souffle du réalisateur vedette (longue scène de caméra cachée où on lui interdit un meeting de Moore, fanfare canadienne pour moquer la grandiloquence et donc le mensonge d'un geste affectif de Moore-qu'lel a d'ailleurs provoqué en posant la première la min sur lui). Il a ainsi abandonné Ralph Nadar pour démocrates quand ceux-ci ont une chance de gagner. Il n'a pas payé la reprise d'un article d'un magazine de musique après avoir promis de le faire. Il gagne son procès contre Mother Jones après avoir été licencié pour refus de réécriture un article jugé trop pro-sandisniste. Interviewé après le succès de Roger et moi au sujet de la notoriété acquise grâce à Flint, il se montre incapable de dire ce qu'il peut faire concrètement pour les chômeurs de la ville. Il habite une riche maison en territoire républicain qu'il fait appeler un chalet. Il prêche comme un prédicateur et donc est à mettre dans le même sac que Bush. Il possède une fondation privée dont une part des actifs est composé d'actions de multinationales qu'il combat (preuve trouvée en consultant le propre site de la fondation de Moore).et surtout et surtout, il refuse avec constance l'interview de la journalise
Critiques sur Roger et moi Michael Moore s'attribue l'idée du reportage sur Flint alors que le projet avait été initié par un avocat de Ralph Nadar qui le fait participer à un débat réunissant écologistes et mouvements gauchistes puis à un meeting actif. Moore niera cette introduction allant jusqu'à se moquer du peu de combativité des chômeurs Il fait sciemment un anachronisme en indiquant que le parc à thème, l'hôtel et le centre commercial ont été construits après le limogeage des ouvriers alors qu'il a été pensé avant comme contrepoids au départ de General Motors Il fabrique une fausse interview ratée à cause d'un faux vol de camion au sujet d'un faux conseil municipal. La pièce à conviction, ce sont des jeunes qui se sont documenté en essayant de refaire un sketch à la Moore. La faute la plus grave aux yeux des documentaristes, révélée seulement en fin de film est que le patron de GM a accepté une Interview de quinze minutes pendant le film et que Moore ment à propos de son micro lorsqu'il affirme qu'il a été coupé pendant l'assemblée générale.
Critiques à propos de Fahrenheit 9/11 Debbie Melnyck profite des images de la croisette des photos- paillettes suite à la Palme d'Or reçue au Festival de Cannes 2004 pour renfoncer l'idée que cette palme est plus politique qu'artistique. Elle sous-entend que Moore s'arrange toujours avec la censure et sait manipuler les distributeurs. Elle accuse Moore de manipuler le discours des blessés de profiter de leur souffrance pour laisser croire que Bush les a abandonnés. Surtout Moore n'a pas précisé que le discours gratiné de Bush lors d'un gala était celui du " Al Smith dîner " où les politiques sont censés faire preuve d'autodérision
J.-L. L. le 28/03/2008 L'Industrie anti-Moore est très active voir le site : www.moorewtach.com. Ou le film de Michael Wilson : " Michael Moore hates America "
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présente
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Polémique
systeme de Debbie Melnyck et Rick Caine
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