Les entrées en Lituanie augmentent de 9,4 % à 4,0 millions en 2017. Parallèlement, les recettes augmentent de 14,0 % à 20,2 M€. La part de marché américaine diminue de 6,9 points à 64,6 %, tandis que la part de marché nationale atteint 21,5 % (+2,0 points). Le classement est dominé par deux films nationaux, dont la comédie Three Million Euros, qui occupe la première place avec 0,2 million d’entrées et 1,3 M€ de recettes. Au total, quatre films lituaniens font partie du top 10. Le premier film américain au classement est à la troisième position: il s’agit de Moi, moche et méchant 3 avec 0,9 M€ de recettes.
Du XIIIe au XVIe siecle, la Lettonie, qui s'étendait en Livonie et en Courlande, était la possession des chevaliers prussiens de l'ordre de Livonie. Au XVIIe siècle, elle faisait partie de la Pologne et de la Suède depuis 1625.
Première domination Russe
Par le traité de Nystad en 1721, la Livonie et la Courlande font partie de l'Empire russe : la Lettonie est composée du gouvernement de Courlande et d'une partie du gouvernement de Livonie. La domination traditionnelle des grands propriétaires germano-baltes et la langue allemande (langue administrative avec le russe jusqu'en 1917) sont cependant conservées dans le pays.
Un peu moins de six mois après la projection du 25 decembre 1895 des frères Lumière au Grand Café de Paris, des films sont vus Lettonie. La première séquence de film tournée dans le pays est un trajet en voiture de Riga à Sigulda en 1904. Le cinéma devient rapidement populaire. Le premier bâtiment construit pour la projection de films au début du XXe siècle possède une capacité de plus de 1 000 sièges.
La Première Guerre mondiale dévaste le territoire de ce qui est devenu l'état de Lettonie. Les revendications d'autodétermination ont d'abord été limitées à l'autonomie, jusqu'à ce qu'un vide de pouvoir soit créé par la révolution russe de 1917, suivi du traité de Brest-Litovsk entre la Russie et l'Allemagne en mars 1918, puis de l'armistice allié avec l'Allemagne le 11 novembre 1918. Le 18 novembre 1918, à Riga, le Conseil populaire de Lettonie proclame l'indépendance. Le 5 décembre 1918, la Russie soviétique envahit la République de Lettonie et c'est la guerre entre la Lettonie soutenue par l'Estonie, la Pologne et les Alliés occidentaux, en particulier la marine du Royaume-Uni et la France, contre la Russie et la république soviétique socialiste lettone de courte durée. L'Allemagne et la noblesse balte, initialement alliée aux occidentaux, tentaient de défendre la domination allemande sur la Lettonie et ont finalement changé de camp avec des combats qui se poursuivent jusqu'au traité de de paix de Riga le 11 août 1920.
L'indépendance de l'entre deux guerres
La Lettonie s'est déclaré souveraine le 18 novembre 1918. Ses premières années sont marquées par la guerre et les invasions puis la reconstruction. L'intérêt pour le cinéma demeure vif. En 1930, il y a plus de 80 cinémas en Lettonie. Les premiers films sont produits. Les plus remarquables d'entre eux sont Lāčplēsis (Aleksandrs Rusteiķis, 1930) et Le fils du pêcheur (Vilis Lapenieks, 1940) vu par 140 000 spectateurs au cours des trois premières semaines suivant sa sortie. Durant les années 30-40, des maîtres du cinéma d'origine lettone tels que Sergei Eisenstein, Teuvo Tulio, Eduard Tisse, Marija Leiko réalisent des films en Russie, en Allemagne ou en Finlande.
Seconde domination Russe (1940-1991)
En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, elle est d'abord envahie, comme le prévoyaient les clauses secrètes du Pacte germano-soviétique (en même temps que les deux autres pays baltes), par l'URSS. La plupart des pays non-communistes ne reconnaissent pas l'incorporation de la Lettonie parmi les 15 Républiques socialistes soviétiques.
Durant l'occupation soviétique, la production cinématographique est contrainte par la censure Russe. Le dynamisme de la construction permet la naissaince des Studios de Riga Film construits au début des années 1960 et qui comptent toujours parmi les plus grands d’Europe du Nord. Les studios de Riga Film produisent en moyenne 15 films par an, employant environ un milliers de professionnels dont des cinéastess de renommée renommée mondiale tels que Uldis Brauns, Ivars Seleckis, Hercs Franks, Juris Podnieks. Quatre chemises blanches de Rolands Kalnins, réalisé en 1967, est l'un des plsu connus.
Retour à la souvereineté
La Lettonie redevient indépendante en 1991, comme la Lituanie et l'Estonie avant même l'effondrement total de l'Union soviétique. Du fait de la non-reconnaissance internationale de leur annexion par l'URSS, les trois pays baltes peuvent, contrairement aux douze autres républiques ex-soviétiques, quitter la sphère d'influence russe, opter pour une politique euro-atlantique et finalement adhérer à l'OTAN en avril 2004, puis à l'Union européenne le 1er mai 2004.
Après que la Lettonie a retrouvé son indépendance, l'industrie cinématographique connait de profonds changements. Alors que des studios sont fondés, le nombre de films produits diminue rapidement. Depuis quelques années l'industrie est à nouveau florissante. Les longs métrages, documentaires et films d'animation lettons de Janis Streics ou Janis Cimermanis sont de plus en plus primés dans les festivals internationaux les plus prestigieux. En 2016, plus de 70 films ont été nominés pour les Big Kristaps National Film Awards.
Source : Filmlatvia.lv
Jean-Luc Lacuve, le 20 novembre 2018.